Ostéopathie

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Terme Définition
Ostéopathie

Le mot ostéopathie vient de la combinaison de deux racines grecques : l'ostéon qui signifie os (ostéo) et pathos qui veut dire souffrance (pathie). Cette discipline part du principe que le corps a ses propres systèmes d'autodéfense et d'alarme, c'est-à-dire qu'il est capable de fabriquer ses propres remèdes contre la maladie et les agents pathogènes toxiques, tant qu'il est bien entretenu et alimenté sainement.

Cette pratique manuelle intervient au moment où les organes du corps perdent leur mobilité naturelle au niveau des muscles, des tendons, des viscères, du crâne ou des enveloppes. Elle a donc pour but de rechercher puis de soigner l'origine de ces troubles.

L’ostéopathie repose sur trois concepts originaux:

  • la main, outil d'analyse et de soin
  • la prise en compte de la globalité de l'individu
  • le principe d'équilibre tissulaire.

Elle nécessite des compétences spécifiques, une connaissance approfondie du fonctionnement du corps humain et des interactions entre chacun de ses systèmes.

Elle prévient et soigne de nombreux troubles physiques et agit également aux plans nerveux, fonctionnel et psychologique. Elle aide chacun à gérer, de manière responsable et autonome, son “capital vie” pour un mieux-être au quotidien.

Source : http://www.osteofrance.com/osteopathie/definition/

 

OSTÉOPATHIE/OSTÉOPATHE - ÉTIOPATHIE/ÉTIOPATHE

 

Il serait déraisonnable, au nom d'une idée contestable de pureté, de mettre obstacle à l'emploi de termes qui sont la propriété commune des hommes voués aux mêmes travaux et aux mêmes recherches [...] Ce n'est pas le mélange de mots étrangers que la pureté de la langue a le plus à redouter : ce sont les termes scientifiques employés mal à propos.

Le mal de Pott, cette tuberculose atteignant un corps vertébral, est l'ample même d'une ostéopathie touchant un élément fondamental du squelette dans sa statique. Un malade atteint d'un tel mal serait-il donc un ostéopathe de la vertèbre ?

Étymologiquement, sans aucun doute. C'est pourquoi cet anglicisme, qui est déjà inopérant sur le plan étymologique et donc sémantiquement incorrect dans cette langue, est doublement intolérable dans son acception dite française, par ce glissement de mauvaise traduction et par un non-sens originel.

L'idée sous-jacente selon son inventeur, le médecin et pasteur américain Andrew Tailor Still (1874), est qu'il faut restituer à la nature sa perfection : la manipulation d'un squelette en position anormale fait disparaître la maladie et redonne la santé au patient en rétablissant une statique normale.

Ainsi, « la dite ostéopathie » résumerait la thérapeutique.

Les termes « ostéopathogénie ou ostéopathologie »seraient mieux à même de traduire ces notions d'origine du pathologique liée éventuellement au support osseux, au squelette, que cette vision très assimilatrice et donc très réductrice. Quant au praticien qui propose ces techniques de manipulation, à défaut d'être lui-même atteint jusque dans ses os d'une quelconque pathologie, et donc ostéopathe, ce qui serait ... pathétique, il devrait se nommer très logiquement« ostéopraticien ».

Dans cette quête des origines de la maladie, il est un mot que nous utilisons quotidiennement, l'étiopathogénie, littéralement l'origine genios/genios) de la cause (etio/etio) du pathologique (πathos/pathos maladie).

Que serait donc un étiopathe sinon un malade de sa propre cause, et donc de lui-même, de ses origines ? Problème identitaire originel s'il en est ! Seule une station très prolongée sur le divan d'oncle Sigmund" permettrait de décrypter cette grave problématique ... Et s'il n'est de solution thérapeutique, que faire pour supprimer sa propre cause ? ... Mais plaidons pour une autre cause justement, celle du parler vrai, du sémantiquement correct : tout médecin est et doit être étiopathogéniste, sinon il serait un guérisseur.

Étiopathie et étiopathe n'ont donc pas de sens, ou un sens volontairement réducteur pour les autres thérapeutes, car, si je me nomme - à tort sur le plan étymologique - «étiopathe», c'est donc que les autres ne le seraient point ! Là aussi, « la dite étiopathie» résumerait la thérapeutique ! Décidément, cette dernière est bien sollicitée ! il est vrai que toute proposition thérapeutique est bonne à prendre, si elle ne nuit pas au patient : primum non nocere.

Il est un terme qui résume sans doute de façon plus correcte la réalité de ces thérapeutiques : à chiropracteur - quasi, anglicisme de chiropractor, nous préférerons celui de chiropraticien, ce praticien de la main (cheiros/cheiros la main - retrouvé dans chirurgien), car il s'agit bien, à travers les mains, par manipulation, massages, étirements, etc., d'appliquer une thérapeutique.

La sécurité du malade doit être préservée et garantie par les institutions : l'introduction, la reconnaissance éventuelle d'un savoir-faire thérapeutique doit obligatoirement passer par la précision de l'expression verbalisée de ce savoir-faire. Le faire-savoir ne saurait résumer le savoir-faire, sinon cela se saura vite ...

Références : 1 Michel Bréal M. Essai de sémantique : science des significations. Hachette (éd.) 1897.

Bernard Pigearias, Nice
Clics - 1651
Prononciation: ɔs.te.ɔ.pa.ti

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