Francophonie

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Terme Définition
Francophonie

La francophonie désigne l'ensemble des personnes et des institutions qui utilisent le français comme langue maternelle, langue d'usage, langue administrative, langue d'enseignement ou langue choisie .

La francophonie peut renvoyer tant à l'ensemble des pays francophones qu'à l'ensemble des pays ou régions membres de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), qui ne sont pas forcément ceux où le français est le plus fréquemment utilisé ou reconnu officiellement.

Selon l'OIF, le nombre de francophones (dans sa définition « sachant lire et écrire le français » mais excluant arbitrairement ceux sachant juste le parler car ces statistiques sont difficiles à obtenir) dans le monde ne cesse d'augmenter et estime aujourd'hui leur nombre à environ 220 millions, et bien plus sachant juste le parler. Cette estimation devrait progresser dans le courant du XXIe siècle avec la croissance démographique en Afrique .

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Francophonie

Le Liban dans la Francophonie

Un proverbe arabe dit : al lougha fârisson yah’milouka ila biladen baïda/« la langue est un coursier qui porte vers les pays lointains ». De loin, précisément, nous sommes venus, non à cheval mais par avion. Et vous allez échanger au cours de ce colloque en français, notre langue en partage.
Mais avant et d’abord, je voudrais remercier Richard Timéry, président de l’association franco-libanaise de pneumologie et son prédécesseur Youssef Zeïn, ainsi que mon ami George Khayat, président de la société libanaise de pneumologie, pour votre aimable invitation et votre merveilleux accueil dans la capitale du Liban.

Je salue aussi votre beau pays, beauté que beaucoup de poètes et de romanciers français ont exprimé en trouvant leur inspiration chez vous au cours du rituel Voyage d’Orient. Beau pays, mais aussi l’un des plus vieux au monde puisque le Liban est cité 103 fois dans l’Ancien Testament et que la métaphore qui le désigne : « pays des cèdres », est citée 74 fois dans la Bible. Le Livre saint dit que ces arbres majestueux ont été plantés par Dieu lui-même, d’où leur longévité éternelle.

C’est une joie pour moi de revenir au Liban millénaire. Il me plaît de le voir renaître après tant de malheurs qui faillirent le disloquer et le faire disparaître. Qui aurait parié une livre libanaise sur la survie de votre pays si attachant après une guerre civile qui mit à genoux l’économie, qui fit en 15 ans 150 000 morts et força à l’exil tant et tant de ses fils et filles ? Qui l’aurait parié après les troubles palestiniens, après la longue occupation syrienne et l’invasion israélienne, après le conflit meurtrier entre le Hezbollah et Israël ? Qui, surtout, aurait misé sur la survie de ce pays fragile situé dans la région de tous les dangers, pays qui eut l’impudence de réaliser un exploit : faire vivre et gouverner ensemble des chrétiens et des musulmans, en perpétuant l’aspiration des nations qui ne veulent pas mourir.

Le fait d’appartenir de longue date à cet ensemble nommé Francophonie vous a peut-être aidé à supporter ces épreuves terribles, sachant que vous n’étiez pas abandonnés à un destin tragique.
Vous m’avez, justement, demandé de vous parler de la Francophonie au Liban, ce pays petit par la superficie et la population, mais grand par les valeurs qu’il incarne : tolérance, dialogue, ouverture au monde.

Pour beaucoup ici, le français est un fait de culture et un choix social, tous deux fondés sur des liens anciens et affectifs avec la France. Pour cette double raison, le Liban a occupé dès le départ une place privilégiée dans les organes de la Francophonie.
En effet, le Liban a joué un rôle majeur lors de la création à Niamey en 1970 de la première organisation intergouvernementale des pays en francophones, l’ACCT, qui deviendra par la suite l’Organisation intergouvernementale de la Francophonie (OIF). Charles Hélou, président de la République du Liban fut l’un des cinq chefs d’État à vouloir que soit créé un organisme international qui puisse réunir les pays ayant le français en partage aux fins d’action commune, pays dont le nombre aujourd’hui s’élève à plus de 70. (cf. sur le site de la SPLF mon exposé sur la Francophonie).

Charles Hélou voulait ainsi matérialiser, conserver et faire fructifier les liens vivaces forgés par une histoire commune créée autour d’une langue et d’une culture dans un pays qui est le dernier jardin de la Francophonie au Moyen-Orient, un jardin bien entretenu..
En une deuxième occasion capitale, le Liban a montré son attachement à la Francophonie en accueillant à Beyrouth le IXe Sommet des chefs d’État et de gouvernement en octobre 2002. Ce faisant, ce pays hôte a confirmé sa place de pivot de la Francophonie au Moyen-Orient, et de « pierre angulaire » au sein de l’OIF pour reprendre l’expression de Rafic Hariri à ce Sommet.

Troisième démonstration de cet ancrage dans la Francophonie : le président de la République du Liban, Michel Sleiman et le Secrétaire général Abdou Diouf ont signé en octobre 2008 au Sommet de Montreux en octobre 2010 un pacte linguistique pour endiguer l’envahissement de l’anglo-américain en entretenant une dynamique favorable au français dans un pays désormais trilingue (voir le texte en annexe). Les actions envisagées dans cet accord capital et prometteur viseront trois domaines : l’enseignement, la culture et l’environnement francophone.

Le Liban dans la Francophonie
Conférence au congrès de la pneumologie libanaise, par Alfred Gilder, écrivain
Beyrouth, Hôtel Mövenpick, le 24 avril 2013

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Prononciation: fʁɑ̃.kɔ.fɔ.ni

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